les maitres d'oeuvres

Déjà, le nom, ça claque, non? "maitre" et "oeuvre" dans le même métier, ça vous pose un homme (ou une femme, mais nous y reviendrons !)

C'est un peu échaudés par nos premières expériences que nous avons pris rendez-vous avec un maitre d'oeuvre situé à 20 mêtres sur le trottoir de notre maison actuelle. Première rencontre, nous sommes bien accueillis (je m'aperçois que je connais le patron ou plus précisement la femme du patron). Le commercial est un jeune homme qui n'a sans doute jamais tenu une truelle de sa vie, mais le conducteur de travaux est à coté, dans la même pièce et travaille sur son ordinateur, je vois bien qu'il nous écoute d'une oreille.

Nous annonçons dans un premier temps les attentes que Sébastien et moi avons commencé à mettre sur papier: 4 chambres, non négociable. Un étage réservé aux enfants avec 3 chambres, une salle d'eau, des toilettes.Jusque là, c'est faisable, mais nous rajoutons une contrainte supplémentaire: nous voudrions, en plus des 3 chambres, un coin en commun, mezzanine ou salon de jeux/lecture/télé/informatique.

Au rez-de chaussée, une chambre et salle d'eau pour nous, salon/séjour cuisine, un bureau, un cellier/buanderie.

Le tout aux nouvelles normes RT2012 (soit maison BBC). Bon d'accord, on fait un effort, pas de garage .

On attaque tout de suite les questions techniques: pentes de toit, menuiserie, chauffage, revêtement de sol,aspect extérieur etc..

C'est là que nous nous rendons compte que pour aller voir un maitre d'oeuvre, il faut avoir déjà très bien avancé sur son projet, ce qui n'est pas notre cas. Il nous propose tout de même un type de maison, Sébastien lui précise qu'il ne veut pas d'un bloc rectangle, il nous montre une image qui nous plait bien et nous promet de nous envoyer une première esquisse de plan pour la semaine d'après. Plans que nous attendons donc avec impatience, pour dans 2 jours.

Il faut savoir que, notre lotissement n'étant pas encore sorti de terre, nous n'avons pas le reglement obligatoire pour toute construction.Donc nous avançons un peu à l'aveuglette, avec l'idée tout de même que les contraintes d'un petit lotissment de village ne sont pas aussi compliquées que celles d'un lotissement de ville.

Nous partions sur une "envie" de 120 M2, il nous faudra revoir nos ambitions à la baisse. Sébastien et moi commençons à comprendre que la construction est une suite de compromis, pas toujours faciles à accepter, mais il le faut pour continuer à faire avancer notre projet.

Donc, dans notre budget, le commercial nous annonce un petit 105 m2. J'ai beau lui faire les yeux doux, "110 m2, un petit effort?", il me dit que ça va être compliqué mais qu'il va faire ce qu'il peut. 3 jours plus tard, nous recevrons un appel du maitre d'oeuvre qui nous annonce un 115 m2 ("puisque vous avez sacrifié le garage, on a pu reporter les M2 sur la maison"). Chouette !!!

Nous ressortons de cette première visite enchantés: nous avons été écoutés, entendus, notre projet ne leur fait pas peur.

Mais nous avons aussi compris que pour le maitre d'oeuvre suivant, nous devons arriver avec un projet plus précis en tête, il va falloir s'y atteler sérieusement !

Et ça tombe bien, j'ai toujours rêvé de dessiner les plans de ma propre maison, mon père était dessinateur industriel dans sa première vie, je dois avoir hérité de ses talents, qu'à cela ne tienne mon chéri, on va leur sortir un plan d'enfer tu vas voir ! Sébastien ne demande qu'à voir, justemement, y'apuka !